Villages longeant La Route Nationale N° 5
AMMAL, Z'nina
Premier village avant l'entrée à Lakhdaria par les fameux Gorges qui sont devenues trop engorgées ces derniers temps en partie par la grande circulation, mais aussi par des barages militaires fixes.
Ammal est une commune reliée à la wilaya de Boumerdes donc ne relevant plus du district de Lakhdaria.
la population est comme partout dans la region une mixité arabophone et amazighone.
une halte devant ces échoppes trés sympatiques, se trouve entre autres une grande Boulangerie, vivement un petit resto ou un chouwaye, ca manque vraiment !
la mosquée
la poste
la mairie
le village en activité
( photo depechedekabylie.com )>
Limite des wilayas Boumerdes/Bouira
VILLAGE HINI
Hini, est un village relevant de la commune d'Ammal dans la wilaya de Boumerdes (Algérie), perché sur les hauteurs des Gorges d'Ammal (Jadis Gorges de Palestro), distant d'environ 1 Km de la route de constantine (RN N°5) et de 25 Km du chef lieu de la wilaya ,au niveau de l'embouchure principale des Escaliers le long de la rivière Ighzer N-Tursut débouchant sur Oued Isser.
Le village de Hini est situé sur le versant nord de la montagne Ifri N'ziri (1040m) au sein d'une contrée regroupant les villages de Ait Dahmane, Ait Oulemmou, Djerrah , timizar (dans la vallé) et Guergour (versant sud ).
Hini est un village au passé glorieux par sa position stratégique, outre sa proximité de l'ancien axe routier « Tamsammart » sur la vallée de djebel Bouzegza, ses hauteurs étaient l'un des point du trapèze de sécurité prévalue comme zone de repli des riveaux des dynasties de l'Algérois.
Les habitants de Hini sont les descendants de 2 frères combattants de l'armée de Ahmed Ouelkadi morts en 1526 aux environs de thénia. Ils ont été chassés de la plaines des Si Mustapha par l'armée turque. C'est pour des raisons stratégiques que leurs village se trouve perché dans cette forteresse. Ils conservent jalousement les epées de leurs aieux qui ont courageusement combattus aux cotés de l'Emir Abdelkader, de cheikh el Mokrani. Ce village à été l'antre des moudjahidines durant la guerre de Novembre 1954 ou il a eu l'honneur d'accueillir le colonel Ouamrane, le commandant Si Azzedine, Si Tayeb , Si Smail, Djeha.
Le nom du village provient du légendaire Ahcene Ouhini, maitre des lieux et Caid rigoureux durant l'époque turque, il possaidait des biens et des terres jusque dans la vallée sud en amont des gorges de palestro. Du peu qu'on raconte de Ahcene Ouhini, qu'il aurait caché son trésor quelquepart dans le village, de la source qui porte son nom et qu'il à été trahi et assassiné a Souk nel Jemaa, celebre marché sur l'ancien axe routier de l'est et sur les hauteurs de Guergour
( voir site perso d'Ahini,originaire du village, sur la page Liens )
5 novembre 2006
Après l’oubli, l’incendie à Hini (Boumerdès)
Un petit village de moins d’une centaine d’habitants, dominant les Gorges de Lakhdaria et relevant de la commune de Ammal (Boumerdès), Hini, vient de défrayer la chronique locale après avoir été la proie d’un incendie qui a ravagé une bonne partie de ses oliveraies à la fin du mois d’octobre dernier.
« Le village a été de partout cerné par les flammes. Les habitations étaient réellement menacées et n’était l’intervention énergique de nos jeunes qui, sans moyens, ont fait face aux flammes pour éviter qu’elles n’atteignent les maisons, le sinistre aurait été plus dramatique », témoigne un groupe de résidents de ce village. « L’olivier est la principale ressource de la cinquantaine de familles qui habitent encore Hini et le dernier incendie a littéralement détruit tout espoir de continuer à vivre dans ce coin. Le village connaît un isolement des plus indescriptibles n’étant pas relié, par un chemin plus court, à la route principale et au chef-lieu de la commune » ajoute-t-on. Car, « pour rejoindre le village, il faut faire le détour par Lakhdaria et puis Bouderbala. Sinon on passe par les Gorges de oued Issers pour ‘‘escalader’’ les falaises donnant sur la RN 5, ça nous fait plus d’un kilomètre de marche. Et lorsque nous sommes chargés de provisions, cela devient un parcours du combattant », disent nos interlocuteurs. N’ayant « pas bénéficié des aides de l’Etat à l’auto construction, ni de lots de terrains distribués au chef-lieu de la commune » les citoyens de Hini se sentent d’autant « plus rejetés ». « Pourtant nos habitations sont toutes précaires car très anciennes », soutient-on. « l’incendie de ces derniers jours est venu aggraver une situation déjà critique en détruisant nos oliveraies et en révélant la fragilité de notre situation », concluent nos interlocuteurs.
K. Omar
Elwatan
AGUERGOUR
Ouled Guergour,Village de Si Lakhdar
BENI AMRANE
Une école >
2 DECEMBRE 2007
Développement local à Boumerdès
Des manques à Beni Amrane
Plusieurs projets inscrits dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie de plusieurs villages demeurent en stand-by depuis plusieurs mois.
Située à une vingtaine de kilomètres au sud de Boumerdès, la commune de Beni Amrane patauge dans des problèmes insurmontables et accuse d’énormes retards en matière de développement. Depuis des années, elle attend des projets d’envergure pour mettre sur les rails la machine du développement. « Les budgets alloués au profit de notre commune ne répondent nullement aux attentes de sa population », indique un ex-responsable. 80% de sa population, soit 20 000 âmes, habitent les hauteurs et les zones rurales qui s’étendent jusqu’à Lakhdaria au Sud. Suite aux incendies qui ont ravagé, l’été denier, une partie de leurs oliveraies, les villageois se disent sceptiques quant à la récolte oléicole de cette saison. Par ailleurs, un nombre important des projets inscrits pour le développement de cette commune peine à se concrétiser sur le terrain. A titre d’exemple, les projets sectoriels inscrits pour quelques villages demeurent encore non entamés. Dans ce cadre, notre interlocuteur note le projet de revêtement des trois routes reliant les villages Debagha, Talmat Cherfa et Aït Sidi Saïd au chef-lieu. A cela s’ajoute le lycée et le CEM qui peinent à se traduire selon notre source dans la réalité. Par ailleurs, notre interlocuteur qualifie le système de la répartition des budgets alloués par l’Etat d’inéquitable. « Les autorités de la wilaya n’ont pas pris en compte le nombre d’habitants et les difficultés auxquelles fait face la population de notre commune », conclut-il. Par ailleurs à Beni Amrane, le problème du transport scolaire et le manque d’infrastructures et de cantines entrave sérieusement la scolarité des écoliers, notamment ceux des villages lointains du chef-lieu communal. En effet, sur 15 écoles primaires que compte cette localité, seules quatre sont dotées de cantines, selon un ex-responsable local. Par ailleurs, et faute de bus scolaires, les lycéens et les collégiens habitant les zones rurales endurent toutes les peines pour rejoindre les établissements du chef-lieu. « Devant l’insuffisance de bus (3) et le nombre croissant d’élèves, l’exécutif communal a pris la décision de ne plus faire le ramassage scolaire et cela afin d’éviter d’éventuels conflits entre les villageois », dira notre interlocuteur. Néanmoins, cette décision reste, de l’avis d’un parent d’élève, non bénéfique aux enfants scolarisés. A ses yeux, l’affectation d’autres bus pour cette région s’avère plus que nécessaire pour mettre fin au calvaire des déplacements coûteux et éprouvants des écoliers.
R. K.
elwatan
Histoire de Béni amrane,
Pierre CARATERO
En bordure de l'oued ISSER, sur la R.N. 5 d'Alger à Constantine à I'entrée des gorges de
PALESTRO et à 16 Km de ce village, un centre de colonisation fut crée dans les années 1880 à BENI-AMRAN par des paysans venus de la Drôme.
Après des débuts difficiles, de nombreuses familles abandonnèrent leur concession ou les revendirent et, en 1940, il ne restait plus qu'une dizaine de familles vivant de la culture de l'olivier et de celle de la vigne. Deux huileries, les seules industries du village, créaient quelques emplois. Environ 80 européens, qui dépendaient de la commune mixte de Palestro et, à leur tête un adjoint spécial, vivaient dans ce village.
En 1942, BENI-AMRAN, avait une importante section de la Ligue Française Combattante, 70 membres, présidée par l'adjoint spécial Monsieur BROSSARD, agriculteur propriétaire de l'une des huileries.
Début 1942, la section de la Ligue Française Combattante de BENI-AMRAN adresse une lettre au maréchal PETAIN lui demandant de débaptiser leur village pour l'appeler MARECHAL PETAIN.
En Février 1942, le Gouverneur Général de l'Algérie adresse à l'adjoint spécial la lettre suivante: "le Maréchal de France, chef de l'Etat vient de m'aviser qu'il a décidé d'accorder l'autorisation nécessaire pour que le nom de MARECHAL PETAIN soit accordé à votre centre....
http://afn.collections.free.fr/pages/23_petain.html
Le chef de l'Etat me charge de vous adresser ses remerciements et de vous prier de bien vouloir les transmettre à la population que vous représentez".
Le changement de nom se fit en grande pompe. Les enfants des écoles des environs, de MENERVILLE à PALESTRO, furent conviés. Ils défilèrent dans la rue principale du village et chantèrent devant le monument aux Morts "Maréchal Nous Voilà". Ils en gardèrent tous un unique souvenir: le repas ou ils furent ensuite conviés... en ces temps de vaches maigres...
Dès l'annonce du débarquement des alliés, le 8 novembre 1942, les inconditionnels du maréchal s'empressèrent de remettre en place les panneaux à l'ancien nom.
Il semblerait qu'aucune carte postale n'est été éditée au nom de MARECHAL PETAIN
Pierre CARATERO
Vue Générale
une ferme coloniale
Maréchal Pérain ! quel joli Nom !
Maâla, Ath Laâzaz
Lundi 05 Juin 2006
Maâla,
Bientôt la réception d’une salle de sport
La commune d’Ath Laâziz accuse un manque flagrant en matière d’infrastructures sportives. En effet, aucun édifice digne de ce nom n’existe dans la commune d’Ath Laâziz. Pour pallier ce manque, les autorités locales ont lancé les travaux avec une enveloppe de 800 millions de centimes pour la réalisation d’une salle polyvalente au village de Maâla. Après plus de deux ans de travaux, alors que le délai était fixé à 5 mois, la salle sera livrée dans les prochains jours. Il est utile de souligner qu’aucune association sportive n’active dans ladite localité, ce qui laisse à entendre de la population d’Ath Laâziz : “Donc, qui va réceptionner l’infrastructure ?”I.
A. Fedjkhi
Aomar ( ex Gare aomar )
le haut du village
Mardi 03 Avril 2007
Près de 1 500 arbustes plantés
Apparemment c’est l’année de l’arbre dans la commune d’Aomar en considérant l’importante quantité des arbustes plantés à travers tout le territoire de la municipalité. Nous avons appris que près de 1500 arbustes de différentes espèces telle que le casuarina, le cyprès, le pavépoivrier, l’accacia, le cyanophile et le mimosa ont été plantés durant les mois de février et mars. A l’initiative des jeunes de la cité des 100 logements à Aomar-Gare, l’opération de plantation a concerné les différents quartiers et villages tels que le village de Kallous et la cité CNEP, ainsi que les terrains accidentés où ont été enregistrés des glissements et des érosions.
L’opération de reboisement a mobilisé les jeunes, les scouts, les citoyens et les ouvriers communaux. La collaboration des services des forêts n’est pas à écarter ou à négliger.
Les éléments de ce service ont participé pleinement aux côtés des volontaires. Signalons aussi que le responsable des services des forêts de la commune a tenu à sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’arbre et sa préservation.
A. Bouzaidi
depechedelakabylie
Lundi 27 Novembre 2006
Kadiria-Aomar
L’option au métier artisanal se dessine
l Le centre de formation professionnelle de Kadiria est destinataire, plus que de coutume, de demandes d’inscriptions, certains dossiers sont ordonnés à la Maison de jeunes d’Aomar, pour atterrir au lieu d’apprentissage.
L’intérêt manifesté par les jeunes à la formation professionnelle a un rapport avec la nouvelle décision du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.
Les mesures incitatives introduites et prévoyant le relèvement de la bourse de l’élève stagiaire à 4 000 DA, sous la condition qu’il opte pour un métier artisanal, tel que la maçonnerie, la plomberie, la menuiserie influent comme attendu, sur le choix de l’élève, indécis auparavant pour l’option d’un métier.
A. Chérif
la route longeant le village d'Aomar est typique des villages kabyles qui exposent les produits d'artisanat pour les automobilistes.
KADIRIA
Projet de réalisation de bibliothèques communales
Les trois communes Kadiria, Aomar , Djebahia de la daïra de Kadiria viennent de bénéficier d’un projet de réalisation et de construction de bibliothèques communales. Celles-ci viennent étayer les centres culturels proposant des activités culturelles mais qui restent toujours insuffisantes. La commune de Djebahia est sans doute la seule où manquent les infrastructures culturelles. Au grand bonheur des amoureux du livre, les trois municipalités viennent de bénéficier de bibliothèques en milieu urbain.
L’APC de Kadiria et de Djebahia ont bénéficié de bibliothèque en semi-urbain ; quant à l’APC d’Aomar, c’est d’une bibliothèque en milieu urbain. Les amoureux du livre attendent que le projet soit lancé dans les plus brefs délais Certes, c’est encore au stade du choix des terrains mais, néanmoins, il faut lancer un appel aux Autorités locales afin d’accélérer les procédures pour concrétiser ces projets.
A. Bouzaïdi
26.08.2006
Chronique
Pause-café
Avoir 20 ans à Kadiria
Dix cercueils envoyés dans des estafettes banalisées vers leurs douars d’origine. Les walis, les ministres et tout le bazar ne seront pas là, à l’heure de l’enterrement.
Ces derniers vivent dans une autre Algérie, celle où les soldats ne peuvent mourir que d’une intoxication ou d’une épidémie, mais pas d’autre chose ! L’autre chose n’existe plus, puisque la «réconciliation » a tout réglé !
Et la télévision officielle, qui a horreur des enterrements dans les bourgs lointains, va nous raconter, ce soir, les mêmes histoires de vieillards parlant à d’autres vieillards.
La mort est une affaire de jeunes ! Quand ils ne se noient pas dans les houles de la Méditerranée, au moment où ils fuient ce pays, ils tombent sous les rafales des islamistes armés. Et, dans un cas comme dans l’autre, ils meurent dans le silence et la trahison d’une société qui est incapable de reconnaître ses héros !
Et ça, c’est le plus dur !
maamarfarah@yahoo.fr
le soir d'algerie
12.11.2006
Ouled Laalam
voici maintenant une longue liste de villages qui composaient une partie de la region de Palestro, certains ont sans doute changé de nom depuis, la liste est dans l'espoir d'etre mise à jour, d'autres villages ne sont pas repértoriés, tels ouled Tchalabi ou Hini village de notre internaute par exemple !
le nombre de km indiqués sont en rapport avec les anciennes routes menant à la sous préfecture de Palestro, certaines distances sont nettement plus réduites depuis l'independance surtout ces derniers années ou l'Etat a fait de vrais efforts en infrastructures routières rurales.
M’CHEDALLAH
Thamourth Ouzamour-Allouche>
Une piste stratégique en piteux état
La piste reliant Allouche, village situé presque en pleine forêt à la route de Slim et dont l’itinéraire traverse l’importante agglomération Thamourth Ouzamour, est dans un état de dégradation avancé et sera bientôt impraticable pour les véhicules qui l’empruntent régulièrement.
A l’heure actuelle, mis à part les automobilistes des deux localités, aucun autre chauffeur de taxi ou autres transporteurs de voyageurs, n’accepte de s’y rendre pour transporter un malade ou toute autre personne dans l’incapacité de se déplacer et cela en raison de l’état de cette route unique voie d’accès. Cette route est pratiquement fermée à la circulation à chaque averse ou chute de pluie qui la transforment en un véritable bourbier que même les tracteurs agricoles éprouvent beaucoup de difficultés à franchir les quelque trois kilomètres. L’aménagement de cette piste serait d’un apport considérable sur le plan sécuritaire, sachant que cette zone située entre Ath Yavrahim et Assif Assemdh n’a jamais cessé d’enregistrer des manifestations sporadiques des groupes terroristes qui l’écumaient. Sur le plan économique Thamourth Ouzamour “terre d’oliviers” comme son nom l’indique est la région la plus réputée et la plus riche en matière d’oliveraies avec une production importante et de qualité au niveau de toute la vallée de Sahel, cette distinction en matière de récolte est due aux moyens d’irrigation existants, vu les importantes rentes tirées de ces oliveraies. L’écrasante majorité des citoyens de cette localité se consacrent à l’agriculture dont ils ont fait leur unique occupation à laquelle vient s’ajouter l’aviculture.
La production agricole de cette région qui s’étale sur des centaines d’hectares serait sans aucun doute doublée après le bitumage de cette piste dont dépend le niveau de vie de centaines de familles ainsi que leur sécurité. Voilà un bon actif à inscrire à la période de gestion de l’actuelle Assemblée élue de l’APC de M’chedallah avant l’expiration de son mandat, l’actuelle manne financière engrangée dans les caisses de l’Etat ne permet aucune dérobade, il suffit de la bonne volonté des hommes et de la mobilisation des citoyens pour arracher ce droit absolu “l’obstination est souvent payante”.
BEGGAS
Après le terrorisme, la misère
PAR YAZID YAHIAOUI
SOIR ALGERIE
4/04/2007
Connue pendant toute une décennie comme étant la région la plus dangereuse ; livrée à elle-même et aux terroristes du GIA puis du GSPC pendant longtemps,
la région de Beggas, située au nord de la commune de
Kadiria, à 32 km au nord-ouest de Bouira, n’est pourtant pas ce que l’opinion publique en général faisait d’elle ; c’est-à-dire un vaste territoire de terroristes. Non,
les Ath-Khalfoun ou les Béni- Khalfoun ne veulent plus de cette image que leur renvoie malgré eux l’homme de la rue.
Certes, et comme tous les Algériens dont le seul tort est de se retrouver un jour vivant dans un lieu reculé et propice par l’action terroriste, les habitants ont vécu les affres du terrorisme, subi pendant longtemps le diktat des sanguinaires du GIA et du GSPC, mais comme des milliers d’Algériens, aux côtés de ceux qui avaient préféré la fuite et l’exode vers des lieux plus cléments, ils y avait ceux qui avaient tenu tête, qui sont restés sur les lieux au péril de leur vie. Ils ont, comme leurs ancêtres, préféré mourir que quitter leur pays.
Les Ath-Khalfoun : combattants jusqu’à la moelle
Pour connaître le territoire des Ath-Khalfoun plus connu sous le nom de Beggas, il faudra d’abord, à cause de cette image que nous renvoie le terrorisme, être accompagné d’un des enfants de cette région pour découvrir la majesté des lieux. Composé de plusieurs villages perchés ou accrochés sur les flancs des collines qui montent, montent sur ce chemin serpenté et sinueux semblable aux centaines de villages de la Kabylie que Mouloud Feraoun a merveilleusement décrits dans son célèbre roman les Chemins qui montent, le territoire des Ath Khalfoun a de tout temps été un haut lieu de résistance contre les occupants. Hamid, notre guide qui nous accompagne en cette journée ensoleillée de samedi, jour du Mawlid Ennabaoui, nous montre dès que nous avons quitté le chef-lieu de la commune de Kadiria d’où dépend la région le carré des martyrs érigé en l’honneur des martyrs de la Révolution. 170 chahids sont natifs des Ath-Khalfoun. La base de l’ALN dans la
zone de Palestro était très bien fournie en hommes braves de cette région. Car, en plus des 170 martyrs, des dizaines de moudjahidine qui y ont survécu aux assauts de Bigeard et autre “opération jumelles” sont natifs de la région. La végétation fournie et le relief boisé et escarpé avaient fait de ce lieu un coin idéal pour les résistants de la Révolution. D’ailleurs, sur les hauteurs, à quelques 13 km plus haut, à une altitude de 850 m où le territoire des Ath
Khalfoun brasse quatre communes issues de trois wilayas : Tizi-Ghennif de Tizi-Ouzou, Chaâbat-El-Ameur de Boumerdès et Aomar et Kadiria de Bouira, la vue est tellement envoûtante que l’on se posait la question comment l’Etat n’avait pas inscrit ce lieu parmi les coins susceptibles d’accueillir des hôtels touristiques. Toute personne qui visite ces lieux pour la première fois comme c’était le cas pour nous sera charmée par le paysage mais aussi par les horizons qui se dessinent au loin ; l’hôpital Balloua de Tizi-Ouzou à l’est, l’hôtel Tala Guilef et la majestueuse chaîne du Djurdjura un peu au sud, mais aussi et surtout la mer et Cap-Djinet au nord sur une dépression dont seule la nature a le secret, et un peu plus loin à l’ouest et en temps clair, l’on peut même déceler depuis les collines les lumières de Maqam Chahid (sanctuaire des martyrs) d’Alger. De ce coin féerique, l'armée française en a fait un véritable poste d’observation qui domine toute la région tant du côté de Lalla Mossaâd au nord que du côté de la vallée de Oued Djemaâ à l’ouest et Tizi-Ghennif à l’est. Et d’après les vieux du village, même De Gaulle y avait mis pied à un certain moment pendant son séjour à Alger pendant la Seconde Guerre mondiale lorsque la France était sous occupation allemande. Ce sont sur ces hauts-lieux de résistance que les ancêtres des Ath Khalfoun avaient infligé aux Français les pires pertes et les dures épreuves au XXIe siècle lors du soulèvement d’El-Mokrani en 1871. Les Ath Khalfoun avaient brûlé par deux fois le village colonial de Palestro ; chose qui leur coûtera d’ailleurs les pires exactions plus tard avec des exécutions sommaires et la destruction de villages.
Le terrorisme et l’exode
Au début des années 1990, le territoire de Beggas était tout désigné pour abriter les maquis islamistes. Malgré le refus des populations d’y prendre part, plusieurs jeunes natifs des villages environnants et même de la région avaient fini par rejoindre les maquis terroristes. “Plus par pression islamiste et pour éviter les représailles à leurs familles que par conviction”, nous dit-on. Les années passaient et la région se vidait de plus en plus de ses habitants. En 1998, lorsqu’une unité de l’ANP avait été envoyée sur place pour sécuriser les lieux, la majorité des villages étaient désertés. El-Madjen, Gheddioua, Nadhor, Djiber, Ath-Amara, Ath-El-Ass, Thala Oughanim, tous ces villages étaient désertés par les populations qui avaient préféré partir vivre sous des cieux plus cléments. Seul le village Beggas au sommet de ce vaste territoire avait survécu à cette furie d’exode massif. La région qui comptait plus de 5 000 habitants est réduite à moins de 1 000 habitants. Et ce fut là, au village de Beggas, que l’unité de l’ANP avait élu domicile en choisissant comme poste de commandement les seules infrastructures publiques existantes ; l’école primaire, le centre de santé, une antenne postale et la mosquée pour s’y établir. Là, relevons un point sur lequel les gens que nous avons rencontrés sur place se sont montrés divisés : les uns pensent que la domiciliation de l'ANP dans ces lieux est une bonne chose, puisque, sans elle, aucun villageois n’aurait résisté à demeurer, alors que d’autres pensent que l’ANP aurait pu être présente mais sans occuper les lieux publics. D’ailleurs, fait ironique, dans cette école primaire occupée, une classe fonctionne avec une dizaine d'élèves. Des élèves de six, sept ans au milieu des klashs !
Le regroupement dans un dénuement total
Au lendemain de l’installation de l’unité de l’ANP à Beggas, plusieurs familles qui avaient déserté les lieux sont retournés. D’autres encore qui habitaient dans les villages environnants y avaient élu domicile à Beggas, qui chez un parent, ou carrément en construisant une nouvelle habitation. De fait, la vie a repris son droit de cité dans ces lieux. Et même dans la périphérie immédiate comme par exemple à Ath Amara, le village qui est situé en contrebas de Beggas, à un jet de pierre et largement dominé par le PC de l’ANP. Or, à partir de l’année 1998, année où les populations ont commencé à s’y installer durablement, les problèmes de la vie quotidienne commençaient à émerger. A commencer par la scolarité des enfants des trois paliers. Le transport scolaire faisait défaut et les fourgons qui pouvaient transporter les élèves étaient rares. Ce calvaire qui dure depuis la fin des années 1990 persiste encore et même lorsque l’association du village Beggas qui a vu le jour en 2004 a soulevé le problème auprès des autorités locales et de wilaya, rien n’a été fait. De fait, et jusqu’à ce samedi, les élèves de ces villageois continuent à vivre le martyre surtout en temps de pluie et de neige. Et Dieu sait que la neige y est abandante dans ces lieux. Les élèves ne trouvent même pas d’abribus pour pouvoir attendre un quelconque véhicule de fortune qui puisse les transporter vers Kadiria où ils poursuivent leurs études. Nacer, le vice-président de l’association, nous dira que la dernière fois, lors de la perturbation atmosphérique qui avait touché l’ensemble du nord du pays, les hautes collines des Ath- Khalfoun étaient parées de ce manteau blanc et pendant le week-end, il y a vait des dizaines de familles qui sont venues en villégiature pour s’adonner des photos souvenir. Des lieux ignorés, malheureusement, par les autorités locales. Hamid, notre guide, nous dira que depuis leur accession à la tête de l’APC de Kadiria en octobre 2002, seul le 1er vice-président s’est déplacé une fois vers Beggas. Selon le président de l’association, Ghiles Ahmed, en 2004, après l’agrément de l’association, des villageois avaient fait don de leurs terrains pour l’implantation d’un programme de l’habitat groupé. Des initiatives ont été faites dans ce sens auprès des autorités locales et même de la wilaya pour pouvoir bénéficier de ce programme surtout que la politique du gouvernement et du président de la République insistait sur le retour des populations dans leurs localités respectives. “De cette politique, et même si nous savions que beaucoup de régions à l'échelle de la wilaya en ont bénéficié, notre région n’a pas eu cette chance”, dira Ahmed. Et Nacer renchérit en apportant son propre témoignage sur les lenteurs administratives pour avoir le fameux acte de possession qui peut ouvrir les portes de l’aide à l’habitat rural. A Beggas, sur les sept villages, seuls une dizaine de jeunes a bénéficié de cette aide, selon les membres de cette association. Et dire qu’au niveau de la wilaya, plus de 6 000 aides ont été octroyées ! Aux côtés de ces aides qui ne sont jamais venues, la région qui a été touchée par le tremblement de terre du 21 mai 2003 n’a pas non plus été prise en charge. Les fissures au niveau des habitations sont encore visibles mais les autorités et les responsables qui continuent à qualifier la région de dangereuse pour tout déplacement n’avaient pas daigné prendre en considération les déclarations de foi des habitants. Ces derniers ont soulevé aussi l’autre phénomène dû à la proximité de l'unité de l’ANP qui utilise le PC comme lieu de lancement des obus vers les montagnes de Lalla Mossaâd, situées en face. Les vibrations créées par ces tirs ont causé d’énormes préjudices aux habitations limitrophes mais, là aussi, les demandes faites par les propriétaires dans l’objectif de se faire indemnisés sont restées lettre morte. En plus du problème de l’habitat rural, la route CW8 qui y mène est dans un état lamentable. Passe encore sur l’AEP qui n’a jamais figuré parmi les préoccupations de ces villageois tant chaque maison possède son puits naturel. Mais l’assainissement reste une priorité pour ne pas polluer les eaux souterraines. Tous ces problèmes sont en suspens et les centaines de jeunes qui flânent dans ces lieux ne savent plus à quel saint se vouer.
Le FNRDA, jamais vu
Tous les usagers de la RN5 ont sûrement goûté un jour aux saveurs exquises des figues succulentes qui se vendaient le long de la voie pendant toute la période estivale. Eh bien, pour ceux qui l’ignorent encore, sachons que les meilleures figues de la vallée s’étendant depuis les gorges de Palestro jusqu’à la sortie sud de la ville de Bouira, les fruits charnus qui attirent la vue et font couler la salive à plus d’un voyageur proviennent des Ath Khalfoun. Eh oui, tradition oblige, le climat ainsi que le sol y sont pour quelque chose dans la réussite de ce fruit dans ces hautes collines. Les figueraies abondent dans ces lieux, magistralement entretenues, travaillées à la main ou avec des bœufs ; et c’est cela peut-être le secret de la saveur exquise des figues des Ath Khalfoun. Cependant, si les jeunes travaillent ces figueraies religieusement, il reste que des programmes de soutien dans le cadre du Fonds national de régulation de développement agricole (FNRDA), aucun n’en a bénéficié. Quant à parler du fameux PPDRI, le programme de développement rural intégré, ils n’en ont jamais entendu parler. Un vaste territoire qui a résisté héroïquement aux terroristes, qui essaye tant bien que mal à subsister en ces lieux reculés mais féeriques, ignorés des autorités. Des demandes d’audience maintes fois exprimées par l’association auprès de la wilaya pour pouvoir exposer les problèmes sont toujours restées sans suite. Les responsables continuent à frapper cette région du sceau de territoire à risque où il est toujours déconseillé de se rendre, et les populations continuent vivre avec leurs propres moyens en attendant des jours meilleurs. Une délégation du RCD a cassé cette image en s’y rendant ce samedi accompagnée de professionnels de la presse pour redonner de la confiance à ces milliers de citoyens qui en ont tant besoin. Les pouvoirs publics sont vivement interpellés pour prendre en charge les doléances de ces citoyens qui n’ont jamais choisi les lieux de leur existence.
Y. Y.
LE SOIR
Omar Soualah
Depeche de kabylie
06.11.2006
Gros Villages,Koudiates,Haouchs,Déchras,S'malas..
Haouch Touabi (9.8 km)
Oulad Haddada (9.8 km)
Oulad Sidi Ben Ameur (9.8 km)
Ouled Ali (7.8 km)
Haouch Ben Touil (10.6 km)
Beni Amrane (11.1 km)
Bordj el Hadi (11.1 km)
Dechra Redioua (6.9 km)
Oued Aradj (7.4 km)
Kadiria (7.5 km)
Zouggara (7.6 km)
Irhil Loubar (9.2 km)
Koudiet el Abid (10.3 km)
Oulad Ziane (7.4 km)
Dechret el-Djebel (8.6 km)
Haouch Bou Zelmat (11.6 km)
Keddara (9.2 km)
Ouled Saidi (11.2 km)
Msaief (13.0 km)
Ouled Amara (7.9 km)
Oued Tala Ou Ferah (1.1 km)
Oued Bou Hamoud (1.9 km)
Ouled Tessala (1.9 km)
Domaine de Bou Hamoud (2.2 km)
Ouled Oula (3.7 km)
Guergour (3.9 km)
Djebbana Tizerhari (2.9 km)
Koudia Zekharech (3.9 km)
Mosbaha (3.6 km)
Ouled Bou Lemmou (4.3 km)
Baba Ali (4.3 km)
Koudiat Trikourbas (5.7 km)
Djebel Ahmed (6.0 km)
Emboula (6.0 km)
Bou Aid (6.0 km)
Tala Madi (6.0 km)
Ouled Ben Mechk (6.5 km)
Maala (7.4 km)
Koudia Bousbous (6.5 km)
Ouled Arkoub (5.8 km)
Oulad Bou Guern (7.7 km)
Tigrimount (5.8 km)
Ouled Aissa (5.8 km)
Ouled Ben Doukrane (5.6 km)
Draa Tahouinine (6.7 km)
Djenane Rad (8.6 km)
Bou Ismael (8.1 km)
Koudia Alliah (7.1 km)
Djebel Bordja (8.1 km)
Oulad el Abbes (9.3 km)
Bouderbala (5.8 km)
Tala ou Agueni (5.8 km)
azerout (5.8 km)
Oulad Salem (9.5 km)
Haouch Ben Touil (9.5 km)
Koudia Tagadirt (9.5 km)
Oulad Bel Kassem (9.5 km)
Ouled Ben Salah (6.6 km)
Ouled Tatar (6.4 km)
Dra el Abiod (9.8 km)
....
du coté sud :
Taliouine
zbarboura
zebboudja
du coté nord :
ouled omar
souk el had ( wilaya de boumerdes )
chabet el ameur
Aseqqamu n lhukuma
Tukci n wakal i lebni n isenfaren n waman
EL MOUDJAHID
vendredi 09 décembre 2005
Aseqqamu n lhukuma yennejmaâen ass n larebâ yezrin s lmendad n Mas Ahmed Ouyahia amuqran n lhukuma inuda u yeqqbel kra n leqwanen gar-asen tmanya id-yewwi Mas Abdelmalek Sellal ilmend n tukci n wakal s shala i lfayda n lebni isenfaren yeânan ahric n lghella n waman. Ger isenfaren-agi ghef d-yemmeslay uneghlaf n lghella n waman ad naf asiwed n lghella n waman i kra n temdinin am Lakhdaria, Kadiria, Draâ El Mizan seg ubaraj n Kudyat aserdun, asiwed n waman n tissit i temdint n Tisemsilt d tid itt-id-iqerben seg ubaraj n Kudyat- Rosfa d lebni n ubaraj n Kaf-Eddir di twilayt n Tipaza, abaraj n Busyaba di twilayt n Jijel d ubaraj n Ourkiss di twilayt n Oum El Bouagui.
TILIOUINE
La bourgade aux mille souffrances
10 juin 2007
Les habitants vivent sans électricité et sans gaz de ville alors que le gazoduc passe à quelques mètres seulement du village.
En dépit du privilège que lui octroie son emplacement géographique, le village de Tiliouine, dans la commune de Lakhdaria, semble baigner dans une autre dimension où prédominent l’oisiveté et le marasme au quotidien.
Longeant la route nationale n°5 et distante seulement d’un kilomètre de la ville de Kadiria, la bourgade donne l’impression d’une agglomération abandonnée à son propre sort. Le manque de commodités nécessaires, à une vie décente est flagrant, et en dehors de quelques commerces de produits de base et des constructions privées, le village ne présente aucun édifice digne de ce nom qui marque la présence de l’Etat et des autorités publiques. En effet, de nombreuses familles vivant dans cet endroit récusent le fait qu’en l’an 2007, elles continuent à vivre sans électricité et sans gaz de ville alors que le gazoduc passe à quelques mètres seulement du village. Leurs doléances, tant de fois réitérées au président de l’APC, au chef de daïra de Lakhdaria et aux différents services de la wilaya sont restées lettre morte et «personne, ni aucun responsable n’a daigné nous écouter en vue d’améliorer nos conditions de vie», soulignent de nombreux citoyens rencontrés sur les lieux.
Dans plusieurs quartiers de ladite bourgade tels que les 107 logements -un lotissement créé en 1995, ou encore le quartier des 63 logements LSP construits en 1999- on remarque des fils électriques suspendus sur des centaines de mètres à des poteaux de fortune, traversant des bâtisses ou longeant les toitures des maisons. Par endroits, l’enchevêtrement des ces fils en toile d’araignée, donne des sueurs froides de par les dangers qu’encourent les habitants et les enfants en particulier. En ce qui concerne l’alimentation en gaz naturel, de nombreux chefs de famille affirment qu’ils sont dans l’incapacité de s’acquitter du montant exigé pour le raccordement. «Ils nous exigent de payer les frais de raccordement en une seule tranche. Et cela, la majorité des habitants ne peuvent pas le faire», dira, à cet effet, Saïd, un père de quatre enfants, journalier de son état. Celui-ci nous fera savoir en aparté que faute de moyens, il y a une année, il était contraint d’obliger ses deux filles à cesser de fréquenter l’école.
lexpression dz
Kadiria
Beggas
une agglomération “sinistrée”
La localité de Beggas se situe à quelque 7 kilomètres au Nord-Est du chef-lieu de la commune de Kadiria.
Pour s’y rendre, le visiteur doit emprunter l’unique chemin de wilaya qui mène au village et relie la wilaya de Bouira à celle de Tizi Ouzou en passant par Tizi Ghennif. Beggas est en principe l’appellation d’une dense forêt ayant une couverture végétale diversifiée. Elle s’étend des monts de Lakhdaria jusqu’à Rabta (Aomar).
Le nom est attribué à la localité en raison de son implantation. La plupart des habitations se trouvent soit au cœur de la forêt, soit dans des oliveraies ; d’autres sont bâties à la lisière ou le long de la route. Les habitations sont éparses, certaines sont semi-groupées.
Lors de notre déplacement dans la contrée, notre attention a été attirée par l’état de la route. A peine 500 mètres à la sortie nord de la ville de Kadiria, la dégradation est apparente. En effet, de Kadiria à El Meddah (Tizi Ouzou), le chemin de wilaya est dans un état piteux. Ce CW serpente au milieu de la forêt.
En montant la route, sur notre gauche, sur le versant ouest, le village Beni-Khelfoune “se perche” sur la colline de la montagne. Seul un chemin communal dessert le village.
A quelque trois kilomètres du parcours, nous abordons les premières habitations de Beggas. Sur le flanc nord de la montagne, des maisons, dont seule l’ossature reste, sont abandonnées. Exposés aux feux de forêt, les citoyens ont été obligés de quitter les lieux et d’aller ailleurs. Certaines maisons sont abandonnées par leurs propriétaires et tombent en ruine.
D’autres sont occupées. Actuellement, environ 150 foyers y résident et presque autant ont quitté les lieux pour des raisons d’insécurité, d’inexistence de moyens de transport, des commodités de vie plus particulièrement la route et l’eau potable.
Des jeunes sont adossés au mur d’une bâtisse abandonnée, l’un d’eux nous dira : “A Beggas, il n’y a rien. Nous sommes des sinistrés”. Un autre ajoutera : “Depuis 7h30 que nous sommes ici. Nous attendons un clandestin pour nous déplacer à Kadiria mais…” Nous regardons discrètement l’heure. Il était 9h50. Le troisième dira encore : “Vous voyez l’état de la route ? Comment voulez-vous que les gens possédant des fourgons s’aventurent ici pour assurer le transport des citoyens ?” Il était 10h20 quand nous avons quitté nos interlocuteurs, aucun véhicule à l’horizon. Nous nous déplaçons encore plus loin et nous atteignons la limite départementale.
La route de Beggas-Tizi Ghennif est nouvellement revêtue en béton bitumeux (tapis). Là, notre guide nous montre trois châteaux d’eau qui marque la limite des communes de Kadiria et de Tizi Ghennif (wilaya de Tizi Ouzou).
Signalons qu’un projet AEP est retenu pour la localité qui bénéficiera de l’eau potable d’ici l’an 2009, selon les déclarations des services de la daïra de Kadiria. En définitive, s’il y a des localités isolées, Beggas est l’agglomération la plus oubliée. La marginalisation et l’isolement sont apparents.
Pour que les gens retournent au village, les autorités doivent prendre en charge les problèmes sociaux des citoyens et leurs préoccupations. La réhabilitation et le revêtement de la route demeurent leurs préoccupations majeures.
Pour cela, les responsables doivent penser à lancer des projets entrant dans le cadre du PPDRI, créer des moyens pour récupérer ces jeunes qui se morfondent entre le stress, l’oisiveté et l’envie de réaliser leur rêve.
depechedelakabylie
A. Bouzaidi
15.07.2007