Infos sur Drablia Bouderbala
Des citoyens de Bouderbala bloquent la RN 29
le 30/1/2008
Hier, aux environs de midi , des dizaines de jeunes de la commune de Bouderbala, située à 60 km au nord-ouest de Bouira, dans la daïra de Lakhdaria, ont fermé la RN 29 qui relie la RN 5 depuis Lakhdaria à la ville de Khemis-El-Khechna.
D’après des informations concordantes, les jeunes citoyens qui ont enflammé des pneus et mis un tas de pierres et des troncs d’arbre et toutes sortes d’objets au travers de la route, ont voulu attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation socioéconomique, eux qui vivent dans une commune enclavée surtout depuis le début du terrorisme dans les années 1990 et l’évitement de cette voie de communication. Ainsi, et entre autres revendications, les jeunes, selon un citoyen qui nous a contacté par téléphone, évoquent, d’abord, le manque flagrant de débouchés, alors que dans le volet social, ils parlent du manque d’AEP et de routes bitumées vers certains villages, comme Tala-Talsa où existe pourtant une source naturelle mais qui n’est pas captée, privant ainsi des centaines de villageois de cette matière vitale et enfin, le manque d’un programme conséquent de logements. Après plusieurs heures de protestation, le chef de la daïra de Lakhdaria et le P/APC se sont déplacés sur les lieux pour discuter avec les protestataires mais ces derniers ont refusé tout dialogue arguant du fait que ces deux responsables ont été destinataires d’une plate-forme de revendications dont ils n’avaient pas tenu compte. Suite à quoi, les protestataires ont été dispersés par la force alors qu’ils ne revendiquaient qu’un interlocuteur plus viable, à savoir un envoyé personnel du wali...
Y. Y.
SOURCE : dzira
Vivre à Bouderbala
De O. kaci
30/10/2007
in Infosoir
Communauté
A une dizaine de kilomètres de Lakhdaria, la commune de Bouderbala ou «Drablia» pour les gens du coin, compte environ 18 000 âmes pour une superficie de 46 km2.
Pour s’y rendre, la RN29 menant de Lakhdaria à Blida est la route la mieux indiquée en passant par Bouzagza et Keddara. Les autres itinéraires sont à vrai dire en piteux état. Des pistes carrossables.
L’ancienne cité de Bouderbala qui compte près de 900 âmes, affiche une mine peu réjouissante pour le visiteur de passage. La voie d’accès principale est dans un état lamentable. Cependant, les trottoirs, eux, ont l’air d’avoir été récemment refaits à neuf. A quelques centaines de mètres de là, se trouve Bouderbala, un village de 2 000 habitants. Ici, aussi, des travaux d’aménagement ont été effectués. La route principale est réalisée en béton bitumineux, mais les autres accès à l’intérieur de la cité sont dégradés, certaines voies sont même carrément impraticables pour les automobilistes et dangereuses pour les piétons.
Amar, le guide qui nous accompagne, nous dit de ne pas croire ce que nous voyons. «Ici les travaux se font après chaque contestation. A voir les amas de sable déposés ici et là, on pourrait croire que les travaux seront incessamment lancés, mais nous savons par expérience que ce n’est que de la poudre aux yeux», avant d’ajouter : «La route menant au siège de l’APC a été revêtue à deux reprises en l’espace d’une année.» Nous décidons d’aller plus loin pour voir du côté de Arkoub, agglomération située à quelque 10 km au nord-ouest de Bouderbala en reprenant la RN 29, récemment bitumée. Sur place, un paysage magnifique s’offre à nos yeux. Des oliveraies à perte de vue à côté d’un village flanqué sur le versant d’une colline.
Pour pénétrer dans le village, un chemin vicinal caillouteux et escarpé accueille le visiteur. Quelques habitations groupées font face à d’autres maisons éparses ; des habitants, voyant que nous ne sommes pas de la région, nous font des signes de la main en guise de bienvenue. L’hospitalité semble être de rigueur par ici. Un jeune nous voyant visiblement désemparés vient à notre rencontre. Nous lui demandons le chemin menant au village socialiste agricole Errahmania. Comme il fallait s’y attendre, nous nous étions trompés. Il est vrai qu’en l’absence de panneau de signalisation, toutes les routes se ressemblent d’autant plus qu’elles sont dans le même état de délabrement. Demi-tour pour rejoindre Drablia, chef-lieu communal. Le village socialiste est situé à trois kilomètres à l’ouest. Encore une route sinueuse et escarpée. devant nous, un véhicule est immobilisé au beau milieu de la chaussée, son propriétaire regarde la route et semble avoir quelques appréhensions pour continuer son chemin. «J’ai peur de toucher le sol avec le carter du véhicule, je n’ose pas continuer, excusez-moi je vous libère le passage», nous a-t-il dit. Bon gré mal gré, nous tentons de faire passer notre véhicule à travers les nids-de-poule. Dès l’entrée du village, le visiteur ne manquera pas d’apercevoir un dépotoir. Drôle d’accueil ! pourrait-on dire d’emblée, mais après avoir fait le tour du village, nus nous s’apercevons que des immondices traînent partout dans cette localité.
Un septuagénaire, apparemment gêné, nous dira qu’à maintes reprises les autorités locales ont été interpellées pour remédier à cet état de fait, mais la situation d’insalubrité perdure. «Nous sommes vraiment marginalisés comme vous pouvez le constater, depuis la construction du VSA, pas de projet en cours de réalisation», a-t-il déclaré. Il est vrai qu’en regardant attentivement ce hameau, aucune trace d’un quelconque projet de développement passé ou récent. Une piste agricole vient cependant d’être ouverte vers deux autres hameaux qui étaient jusque-là enclavés.
Il s’agit de Ouled Omar et Ouled Youcef. A quelques encablures d’Ouled Youcef, sur la crête d’une colline, se trouve le carré des chouhada. 75 martyrs sont tombés au champ d’honneur lors d’une bataille qui s’est déroulée ici même, nous dit-on. Un carré sans clôture, et dont les tombes ne sont pas à l’abri d’animaux domestiques qui viennent y brouter les chardons.
O. K.
Thamer Keddous :
Un douar marginalisé
Octobre 2007
Le douar Thamer Keddous se situe à la sortie ouest et à quelque 200 mètres de Drablia, l’ancien chef-lieu de la commune de Bouderbala. Les habitants de ce petit hameau se sentent lésés et marginalisés. Ils nous informent que leur village n’a pas bénéficié du courant électrique acheminé à partir du nouveau poste qui alimente seulement sept (07) foyers tendis que les autres, ils sont raccordés à l’ancienne ligne en tri-phase. Les chefs de famille soulèvent le problème de la chute de tension qui leur cause des pannes aux appareils électroménagers notamment les téléviseurs et les réfrigérateurs. Malgré les diverses doléances et les requêtes adressées au P/APC et aux services de la Sonelgaz de Lakhdaria, les citoyens restent sans suite favorable. Les “marginalisés” demandent l’intervention des autorités compétentes afin de trouver la solution adéquate et réguler le problème en vue de faire bénéficier les foyers en courant électrique du nouveau poste qui alimente déjà sept foyers mitoyens.
Lors de notre passage à ce petit patelin, nous avons constaté que Thamer Keddous n’est pas doté de lampadaires pour éclairer le village. En d’autres termes, l’éclairage public est inexistant. Soulignons que Thamer Keddous est implanté à environ 200 mètres de Drablia et de Tala Ougni, une autre contrée située à quelque 400 mètres à l’ouest de Thamer Keddous. Drablia et Tala Ougni sont équipées de lampadaires qui éclairent toutes les ruelles et toutes les allées hormis le douar de Thamer Keddous qui reste ténébreux. Quiconque remarquera de jour comme de nuit, cette marginalisation et cet isolement en ce qui concerne l’éclairage public. Les habitants de ce petit village réclament l’installation de lampadaires pour être éclairé comme les autres localités. Soulignons que Thamer Keddous est implanté dans un site qui présente des risques d’insécurité.
A. Bouzaïdi
la depeche de la kabylie
La nécessité d’un réseau AEP
A Bouderbala, comme à Arkoub, ce sont les enfants qui s’occupent de l’acheminement de cette denrée vitale. Un citoyen nous dira : “La rentrée scolaire approche, les enfants rejoindront l’école et ceci nous causera des difficultés pour nous ravitailler en eau potable.
Pour répondre aux besoins de nos familles, nous serons contraints de s’approvisionner dans la soirée”.
Faute de commodités des plus indispensables, la dure et pénible existence de la vie, les habitants des localités de Bouderbala souffrent du manque d’eau potable qui demeure parmi l’une des préoccupations majeures de la population. Bouderbala est pratiquement dépourvue du réseau AEP. Aucune habitation n’est malheureusement dotée de tuyauterie et de robinet. La population drablie et celle de Arkoub — à l’image des autres localités reculées de la commune — s’alimentent en eau potable à partir de fontaines publiques.
Ce précieux liquide est acheminé des sources situées dans la montagne au moyen de tuyaux galvanisés vers les fontaines démunies d’un réservoir. Dans la localité de Bouderbala, la fontaine “Tala Isemlal” coule à flots et se perd dans la nature. Lors de notre visite à Bouderbala, les citoyens ont soulevé le problème de l’eau potable et demandent aux responsables compétents de se pencher sur leur situation déplorable en prenant les mesures nécessaires. A Bouderbala comme à Arkoub ce sont les enfants qui s’occupent de l’acheminement de cette denrée vitale.
Un citoyen nous dira : “La rentrée scolaire approche, les enfants rejoindront l’école et ceci nous causera des difficultés pour nous ravitailler en eau potable. Pour répondre aux besoins de nos familles, nous serons contraints de s’approvisionner dans la soirée”. Soulignons que près de 9000 âmes s’alimentent en eau potable au moyen de bidons de cinq litres. l’APC de Bouderbala n’a pas bénéficié d’un projet AEP. Ce réseau, ô combien important, soulagera les familles en général et les enfants en particulier.
Les services de wilaya doivent prendre en considération les doléances de la population et envisager un projet AEP pour la commune. Pour l’heure, la réalisation et la construction de réservoirs dans ces localités sont d’une nécessité absolue, car l’eau se perd dans la nature.
A. Bouzaidi
la depeche
27.08.2007
Trois aires de jeu à l’abandon
La commune de Bouderbala dispose de trois aires de jeu situées à Drablia, chef-lieu de la municipalité, à Bouderbala et au VSA “Rahmania”.
Les trois terrains sont dégradés et les autorités locales restent les bras croisés devant cette situation déplorable. L’APC n’ayant pas les moyens financiers pour engager des travaux d’aménagement et de rénovation de la surface de jeu, de la clôture et construire des vestiaires. Ces terrains ne sont pas exploités par les jeunes des localités, vu que les surfaces de jeu sont impropres à la pratique du sport-roi - le football - les surfaces de jeu sont caillouteuses ou accidentées, en plus, elles présentent des risques. Cette situation lamentable résulte de l’activité sportive qui agonise. Soulignons que le stade du chef-lieu de la commune dispose d’une clôture en dur dont une partie est démolie. Il faut souligner aussi qu’une enveloppe budgétaire de 6 millions DA a été octroyée pour l’aménagement et la rénovation du terrain, néanmoins son état demeure le même et l’état des vestiaires est vraiment déplorable. Quant aux deux autres, ils sont démunis de clôture, de vestiaires et les surfaces de jeu ne sont que des étendues planes et accidentées. Rappelons que l’équipe locale de football ASCB a joué, dans un passé récent, les premiers rôles du championnat de wilaya. En définitive, une prise en charge s’avère utile pour dégager un crédit destiné à l’aménagement et à la réfection des trois terrains, ce qui permettra aux jeunes de pratiquer de nouveau le football. Aussi, pour récupérer ces jeunes et les réintégrer dans le mouvement sportif, les responsables locaux et de la wilaya, particulièrement la DJS sont tenus de prendre en charge les travaux et envisager des projets de réalisation de terrains combinés dans les localités isolées et semi-groupées telles que Arkoub, Dremcha ou Ouled Bélaïd...
A. Bouzaidi
Depechedelakabylie
Un mort dans l’effondrement d’un puits
L’effondrement avant-hier d’un puits, appartenant à un privé, en cours de réalisation à Ouled Chalabi, commune de Bouderbala a causé la mort d’un jeune ouvrier âgé de 24 ans, tandis qu’à Souk El Khemis une jeune femme aliénée a été retrouvée blessée au fond d’un puits. Cette dernière serait tombée accidentellement, toutefois une enquête est ouverte.
R. B.
23.08.2007
Bouderbala, Drablia precisement,lieu ou a commencé la résistance aux terrorisme des années 90 sous la direction de cheikh zidane el mekhfi allah yarhamou.
Bouderbala
Une commune à prendre en charge
Pour s’y rendre, on emprunte la RN 29 qui relie la ville de Lakhdaria à la wilaya de Boumerdès en passant par Bouzegza et Keddara.
Bouderbala ou Drablia est située à 53 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira et à quelque 10 km du chef-lieu de la daïra Lakhdaria. Elle est limitée au nord-est par la commune de Lakhdaria au sud par Guerrouma, au nord-est par Boukram et à l’ouest par la wilaya de Boumerdès. Elle compte environ 18 000 habitants répartis sur une superficie de 46 kilomètres carrés.
Pour s’y rendre, on emprunte la RN 29 qui relie la ville de Lakhdaria à la wilaya de Boumerdès en passant par Bouzegza et Keddara. La population souffre le martyre en raison de l’absence des infrastructures. Les conditions de vie sont difficiles et lamentables. Les jeunes sont laissés-pour-compte car la municipalité ne dispose pas de moyens d’attractions et celles existantes sont à l’abandon.
Le réseau routier : des pistes carrossables
Nous débutons notre visite par l’ancienne cité de Bouderbala qui compte quelque 900 âmes. Nous accédons par une voie d’accès en état de dégradation avancée. Les habitants qu’ils soient véhiculés ou non trouvent des difficultés pour rejoindre leurs domiciles. Des travaux d’aménagement urbain - les trottoirs - d’une largeur allant de 30 à 50 cm sont effectués le long de la route carrossable. Nous rebroussons chemin pour nous rendre à la seconde agglomération, Bouderbala, un quartier qui compte près de 2 000 âmes. La route principale est nouvellement réfectionné en béton bitumineux (BB). Nous cheminons le quartier dans tous ses sens. Toutes les voies d’accès à l’intérieur de la cité sont dégradées, certaines sont inaccessibles aux véhicules et dangereuses aux piétons. Notre interlocuteur, un résidant de la cité, nous dira: “A Bouderbala, tout se réalise après des contestations. Vous voyez ces amas de sable ? Ils sont acheminés pour nous faire taire. C’est de la poudre aux yeux”. Un silence un instant puis il ajouta : “Nous, citoyens, dispersons ce sable, chacun devant chez-soi. Tout ceci parce que la route principale qui mène au siège de l’APC est réfectionnée et revêtue deux fois de suite en fin 2006 et en juillet 2007”.
A l’intérieur du village, nous avons constaté de visu des ruelles impraticables et présentant des risques aux habitants. De là, nous empruntons encore une fois la RN 29, récemment aménagée et réhabilitée pour nous rendre à Arkoub, une agglomération située à quelque 10 kilomètres au nord-ouest de Drablia et comptant environ 3 000 âmes. Le village implanté sur le flanc de la montagne et à la limite de la forêt et est bordée par des oliveraies. Nous accédons au village par un chemin vicinal. L’état de dégradation avancé de cette voie supposerait l’état du village. Les gens sont d’une simplicité inégalée mais les conditions de vie y sont difficiles. Les bretelles d’entrées sont caillouteuses et escarpées. Ici, les habitations sont groupées et d’autres sont en zone éparse. Nous retournons à Drablia pour nous rendre au chef-lieu de la commune. La route qui mène a connu deux aménagements. Deux projets ont été alloués pour la revêtir en béton bitumeux (tapis). Le premier a été réalisé à la fin de l’an 2006 et le second entamé et réalisé en juillet 2007. Nous étions invité à visiter le village socialiste agricole “Rahmania” situé à environ trois kilomètres à l’ouest. La route principale est très étroite et dangereuse par ses virages. La bretelle d’entrée à la localité est dégradée. Le chauffeur d’un véhicule léger a eu des difficultés à faire le tour du village. A la limite du hameau, aux quatre points cardinaux, les ordures “décorent” le sol. Le village agricole “Rahmania” est un village-poubelle. Nous nous excusons auprès de la population pour cette qualification. Un citoyen, la soixantaine nous dira : “A chaque fois qu’un villageois organise une fête ou qu’une occasion se présente, nous sollicitons les responsables locaux pour enlever les ordures par crainte du regard des invités étrangers au village. Concernant les bretelles, elles sont toutes accidentées et difficiles à la circulation.” Un habitant nous dira: “Depuis la construction du VSA, aucun projet n’a été attribué à la localité. Nous vivons le calvaire. Nous sommes démunis de tout. Nous sommes marginalisés”. En effet, le village n’a aucune commodité de vie ou projets de développement passés ou présents mis à part une piste agricole qui vient d’être ouverte achemine vers deux hameaux enclavés auparavant : Ouled Omar et Ouled Youssef.
A quelques encablures de Ouled Youssef, sur le sommet d’une montagne, se trouve un cimetière où reposent 75 Chahids tombés au champ d’honneur lors d’une bataille qui s’est déroulée à l’endroit même. Le cimetière est abandonné, il ne dispose pas de clôture. “Il sert de lieu de pâturage aux bêtes et de lieu de rencontre pour les délinquants”, nous dira un citoyen. Un second, très affecté, enchaîna: “Seul un chemin piétonnier y mène. Quelques corps sont exhumés. Pourquoi cette indifférence ? Il faut revaloriser ces glorieux. Vous savez qu’un seul moudjahid a survécu. Il est de l’Oranie”.
De retour au chef-lieu de la commune, nous entamons notre visite par le site où sont implantés le lycée et le CEM nouveau. Une piste carrossable dessert les deux établissements scolaires et le stade. Une partie de la clôture du lycée est démolie suite à un glissement de terrain. Les services concernés doivent procéder très vite à la réparation et à la reconstruction de terrain. Les services concernés doivent procéder très vite à la réparation et à la reconstruction du mur car le lycée est isolé et implanté loin des habitations.
En définitive, l’état des voies d’accès aux villages est la préoccupation majeure des citoyens qui déclarent avoir fermé le siège de l’APC plusieurs fois, mais les conditions de vie lamentables sont les mêmes. En outre, il faut souligner que quelques travaux d’aménagement sont réalisés mais très insuffisants.
L’eau potable : aucun réseau AEP
A Bouderbala, le réseau AEP est inexistant. Aucune habitation n’est dotée de tuyauterie et de robinet. Seules des fontaines publiques alimentent les localités de Drablia et Arkoub. L’eau potable est acheminée par canalisation à partir des sources situées dans les montagnes vers les fontaines publiques.
A Drablia, la plus ancienne fontaine “Aïn Tala Ismlal” coule à flots et se perd dans la nature, près de 6 000 âmes s’alimentent de cette source. A Arkoub, deux fontaines ravitaillent 3 000 âmes. Pour les deux localités, près de 9 000 âmes s’approvisionnent en eau potable au moyen de bidons de cinq litres. Lors de notre visite dans les localités, nous avons remarqué que seuls des enfants dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 13 ans, s’occupent de l’acheminement de cette denrée vitale en faisant la chaîne sous un soleil brûlant. Du coup, nous avons supposé qu’un camion-citerne acheminera l’eau potable car des bidons étaient déposés tout le long de la route devant les habitations. Un jeune enfant nous dira : “Nous déposons nos bidons dans ces endroits pour les remplir sans anarchie et sans dispute. Nous faisons des va-et-vient”.
L’APC de Bouderbala n’a malheureusement pas bénéficié de projets AEP. La population souffre et vit le calvaire. Partout où nous sommes passé, les villageois nous signalent l’état des routes et celui du réseau hydraulique. Un citoyen de Drablia nous déclara : “Dans les années passées où l’eau manquait, le citoyen devait attendre 36 jours pour que son tour arrive. Il faut louer une citerne durant cette période pour subvenir aux besoins de la famille”.
La jeunesse, la culture, le sport
Le secteur de l’éducation et de la culture
Bouderbala compte 18 écoles primaires, un lycée et deux CEM implantés au chef-lieu de la commune et à Drablia. Le lycée accueille tous les élèves admis en première année secondaire. Le taux d’admission aux différents examens est acceptable.
Nouvellement construit, le lycée est implanté à quelques encâblures du siège de l’APC et isolé des habitations. La clôture en dur est effondrée suite à un glissement de terrain. La reconstruction du mur écroulé éviterait les risques d’effraction et de cambriolage. La municipalité dispose d’un Centre culturel. L’état dégradé de cette enceinte culturelle démontre qu’aucun projet de rénovation n’a été effectué. L’extérieur de la bâtisse n’a pas été repeint depuis plusieurs années.
Quant aux activités, le Centre culturel ne joue pas son rôle d’édifice de culture, d’animation car il manque de moyens et d’équipements. Les jeunes ne le fréquentent que rarement. La DJS doit équiper ce centre qui regrouperait les jeunes et leur permettrait de briser la routine et l’amertume que vivent les jeunes de Bouderbala.
Le sport : une activité en agonie
Les infrastructures sportives existent mais malheureusement elles sont dégradées et abandonnées. Le laisser-aller et l’indifférence sont apparents. Les jeunes que nous avons rencontrés ont tous soulevé et dénoncé l’isolement et la marginalisation. Le sport n’est pratiqué que dans les établissements scolaires.
En 2005 une enveloppe budgétaire de 600 millions de centimes a été allouée pour l’aménagement du stade communal situé à Drablia, néanmoins, la qualité du travail effectué n’était que du rafistolage. Ni l’aire de jeux, ni les vestiaires ni la clôture ne démontrent qu’une telle somme aurait été dépensée pour la réfection du terrain. La clôture en dur est démolie par endroits, les vestiaires sont dépourvus de portes, de fenêtres. Ces locaux sont devenus, aujourd’hui, des toilettes publiques ou des étables pour les vaches. C’est un constat visuel et nous avons éprouvé un sentiment de désolation.
Quant au second terrain situé au village agricole “Rahmania”, il a l’air d’un terrain plat implanté dans le lit d’un oued. La surface de jeu est caillouteuse et présente des risques. Des jeunes nous ont signalé que seuls des tournois de football inter-localités sont organisés. Ces tournois sont initiés par l’ancien entraîneur de l’équipe locale de football ASCB. Pour ces jeunes, cet initiateur qu’ils appellent “Ami Sadek” les regroupent et leur crée de l’animation. Certains avouent qu’il est leur père spirituel dans le domaine du football. Cette année, aucune activité sportive n’est à l’horizon, cependant, les jeunes le contactent pour qu’il organise un tournoi. Ils avouent que “Ami Sadek” est indécis.
En effet, l’équipe “ASCB” a joué les premiers rôles dans le championnat de wilaya. Les élus sont appelés à relancer la pratique du sport-roi en engageant l’équipe de football et de permettre aux jeunes de s’occuper, de se distraire...
La réfection et l’aménagement de ces terrains demeurent une nécessité. Les responsables concernés doivent établir une fiche technique et procéder à la réhabilitation de toutes les aires de jeux situés à Drablia, à Bouderbala et au VSA et prévoir des terrains combinés surtout dans les agglomérations secondaires telles que Ouled Omar et Ouled Youcef qui sont démunies de toutes infrastructures.
Le secteur de la santé
La commune dispose d’une polyclinique. Différents services sanitaires sont mis à la disposition de la population. Il s’agit de la médecine générale assurée par deux médecins, un cabinet dentaire (un médecin) et un service chargé de l’hygiène scolaire assuré par un médecin et des infirmiers.
Les citoyens déclarent qu’ils sont satisfaits du service et de l’accueil qui leur est réservés. Concernant l’hygiène scolaire, ce sont les élèves qui se déplacent au centre de santé. Le transport est assuré par l’APC. En revanche, la DSP doit mettre à la disposition de son personnel d’autres moyens et d’autres équipements à savoir une ambulance...
Les services administratifs et le citoyen
A entendre les déclarations et les discussions des citoyens, une barrière existerait entre l’administration locale et les citoyens. Les problèmes soulevés par les gens concernent toutes les localités et sont identiques. Les citoyens critiquent la lenteur dans l’étude des dossiers, notamment ceux qui concernent l’habitat et la construction.
Les antennes communales implantées à Arkoub et au VSA sont fermées. Celle de Arkoub réalisée en 2005 demeure toujours fermée depuis l’achèvement des travaux. Elle a été cambriolée. Les responsables locaux doivent ouvrir et mettre à la disposition de la population ces deux annexes administratives car les citoyens de cette localité parcourent près de 10 kilomètres pour se faire délivrer un extrait de naissance ou un document quelconque.
Au siège de l’APC, des citoyens attendaient le P/APC pour les recevoir, malheureusement le premier magistrat de la commune était absent ce jour-là lors de notre passage où nous aurions souhaité une audience.
Développement rural : aucune perspective
L’APC de Bouderbala est une commune qui n’a pas de ressources. Les budgets alloués pour le fonctionnement et la gestion sont attribués par la wilaya. Commune rurale, des projets entrant dans ce cadre sont d’une nécessité absolue.
Les citoyens ont bénéficié de l’aide en vue de rénover et de réaménager leurs habitations dégradées par le séisme de Boumerdès.
Un projet de 70 logements est réalisé, il reste l’octroi qui se fera dans les jours à venir.
En définitive, Bouderbala est une commune qui devrait être prise en charge pour sortir du sous-développement et surtout bénéficier de projets qui lui permettront un essor. La DTP doit établir une fiche technique pour toutes les voies d’accès des localités de la commune en lançant des projets pour l’aménagement urbain. La DJS doit réhabiliter les terrains de football existant et équiper le Centre culturel de la municipalité. Les services de la wilaya sont invités à prévoir des projets entrant dans le cadre du PPDRI.
A. Bouzaïdi
29.07.007
Intempéries et fermeture de la RN5
Si les pluies tombées cette fin de week-end ont été bénéfiques et accueillies avec joie par le monde rural, et plus particulièrement par le monde agricole, celles-ci ont néanmoins causé nombre de dégâts dans la région de Lakhdaria. En effet, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont fait remonter les eaux de l’oued Isser et causé par-là même la fermeture de l’important axe routier qu’est l’autoroute Est-Ouest. Il est de même pour l’oued Bouamoud, qui a causé aussi des dégâts sur le pont reliant la commune de Bouderbala à Guerrouma, au niveau de la région d’Oued Kara, comme il a été signalé de même des dégâts, au niveau de la commune de Bouderbala, sur l’habitat précaire, auxquels s’ajoutent plusieurs éboulements de terrain. Le vent, quant à lui, qui soufflait par moment à 70 km/h, a occasionné des dégâts tant aux toitures qu’aux arbres qui, par endroits, ont été déracinés. Après la fermeture de la route menant à la capitale, plusieurs automobilistes ont été contraints de rebrousser chemin vers Lakhdaria où une cellule de crise installée à cet effet les a pris en charge et hébergés au niveau des lycées Si-Haouès et lycée-nouveau. Au moment de la rédaction de cette brève information, des travaux sont engagés au niveau de la wilaya de Boumerdès et les automobilistes se dirigeant vers Alger sont orientés sur la RN 29 par Bouderbala et Bouzegza.
Ath Mouhoub
11.03.2007
Le siège de l’APC de Bouderbala fermé
Le siège de l’APC de Bouderbala (11 km au nord de Lakhdaria) est demeuré fermé durant toute la matinée d’hier à la suite d’un mouvement de protestation parti du lieudit Ouled Tatar. Les habitants de ce lieudit situé en haut de la montagne et composé de nombreux hameaux revendiquent une route et un réseau d’assainissement. Les manifestants, une centaine, ont, pour obtenir des autorités la prise en charge de ces deux problèmes, bouclé le siège de 8h à 11h. Ils n’ont accepté de rentrer chez eux qu’après d’âpres négociations avec les autorités (P/APC et secrétaire général de la daïra de Lakhdaria). Selon nos sources, la population de ce lieudit a déjà recouru à cette forme de protestation pour faire valoir ses préoccupations. Les promesses arrachées n’ont pas été tenues à ce jour. Contacté l’après-midi par téléphone, le P/APC confirmait les faits. Il a évalué le nombre des émeutiers à une centaine d’éléments. Reconnaissant le bien-fondé de la première revendication, il a ajouté que cette route, longue de 4,5 km et qui dessert les villages d’Ouled Tatar, Ouled Youcef et Ouled Omar, est dans un état tel qu’elle nécessite de grands travaux. Concernant l’assainissement, ce responsable a fait savoir que sur les 38 villages de sa commune, seuls 5 sont équipés de VRD. On imagine la vie que doivent mener ces pauvres gens éparpillés en pleine montagne de Bouzegza.
Ali D.
elwatan
10 juillet 2006
A. Bouzaïdi